«Je suis conscient d’être friable vocalement. J’ai foi en mes capacités de producteur, d’auteur, moins en ceux d’interprète. Mes morceaux ont des envolées dans les aigus qui sont difficiles à assumer derrière. Je chante avec les poumons, la gorge et au bout de cinquante minutes de concert je suis KO. J’ai sauté sur l’opportunité lorsque la maison de disques m’a parlé de la possibilité de faire appel à quelqu’un.» Pour préparer sa première grosse scène parisienne, la Cigale en mai dernier (il a depuis rempli le Trianon et s’apprête à conquérir l’Olympia), Pierre de Maere s’est adressé à un coach vocal. Sous la houlette de Carole Masseport, quelques séances en amont de cette date ainsi qu’un échauffement trente minutes avant de monter sur scène.
«J’ai aussi ressenti ce besoin-là pour me rassurer psychologiquement. Je ne suis pas encore Lil Nas X, je n’ai pas des visuels et des tableaux qui peuvent me permettre de souffler entre les chansons. En tout cas, même si je ne suis pas un être très sensoriel, je reproduis désormais les exercices avant chaque concert et j’en ressens les bénéfices», confie la sensation belge de 21 ans, potentiellement en embuscade pour les prochaines Victoires de la musique et qui a entamé sa fulgurante ascension grâce au titre