Une table de bois, une bouteille de vin et quatre verres, quatre chaises : le spectacle Tablao de Tango (plancher de tango en espagnol) offre un éclairage intime sur la musique de Buenos Aires, sa poésie portuaire, ses mythes et ses archétypes (le mauvais garçon, la fille perdue). Le guitariste Rudi Flores, l’harmoniciste Franco Luciani et les voix de Sandra Rumolino et Chino Laborde se croisent, se séparent, tracent une cartographie des sentiments et des quartiers de la métropole, au fil d’un répertoire qui change d’un concert à l’autre, suivant les envies et l’inspiration du moment.
Né au XIXe siècle, le tango a toujours accompagné l’Argentine. Un pays empêtré dans la crise et l’hyperinflation, qui s’est choisi en novembre un président d’extrême droite, dans l’espoir que la potion ultralibérale du charlatan guérisse une