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Interview

Crise en Argentine : «Les tangos des années 30 nous parlent de l’actualité d’aujourd’hui»

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Pour les artistes Chino Laborde et Franco Luciani, membres du collectif Tablao de Tango qui publie son premier disque, la musique et la culture sont des armes contre les politiques ultralibérales du Président Javier Milei.
«Il existe un tango politique et engagé.» (ullstein bild Dtl./ullstein bild via Getty Images)
publié le 25 mai 2024 à 14h03

Une table de bois, une bouteille de vin et quatre verres, quatre chaises : le spectacle Tablao de Tango (plancher de tango en espagnol) offre un éclairage intime sur la musique de Buenos Aires, sa poésie portuaire, ses mythes et ses archétypes (le mauvais garçon, la fille perdue). Le guitariste Rudi Flores, l’harmoniciste Franco Luciani et les voix de Sandra Rumolino et Chino Laborde se croisent, se séparent, tracent une cartographie des sentiments et des quartiers de la métropole, au fil d’un répertoire qui change d’un concert à l’autre, suivant les envies et l’inspiration du moment.

Né au XIXe siècle, le tango a toujours accompagné l’Argentine. Un pays empêtré dans la crise et l’hyperinflation, qui s’est choisi en novembre un président d’extrême droite, dans l’espoir que la potion ultralibérale du charlatan guérisse une