Menu
Libération
Plus vite que la musique

Damso, Julien Doré, Primal Scream, The Body… Qu’est-ce qu’on écoute cette semaine ?

Article réservé aux abonnés
Pop, rock, musiques électroniques… Chaque semaine, «Libé» vous aide à vous y retrouver dans l’actu des sorties musicales.
Damso (Withtom)
publié le 15 novembre 2024 à 7h10

J’ai menti

de Damso (Trente-quatre centimes)

Que faire d’autre que s’incliner devant le délicieux sens de l’ironie de Damso ? Côté réseaux sociaux, un gendre idéal qui envoie de gentils petits coucous à sa commu depuis Milan et accompagne la sortie de son nouvel album d’une série de séances d’écoute feutrées, avec plus de formules de politesse qu’un élève de troisième en recherche de stage : «Je vous souhaite sincèrement le meilleur», «Belle journée», «J’espère que vous avez passé un agréable moment»… Et puis voilà donc l’album, qui s’ouvre sur le single Chrome et son «fuck you» liminaire, avant un prodigieux étalage d’horreurs qui n’a rien d’un «agréable moment». Rien que du classique, Dems est triste, très triste, et si Dems est si triste, c’est à cause de toutes ces salopes, les sorcières, les hystériques, les shneks baisées en aléatoire, les diablesses de filles qui ne font que dévorer sa bite (on cite). Voilà ce à quoi songe Dems, torturé par ses démons, le regard perdu dans le vague, en sirotant un Apérol en bord de mer, car il a tout le loisir de songer depuis qu’il a fait des millions, et c’est bien son problème, à Dems, il songe trop. «Mon quotient intellectuel est trop élevé pour trouver le bonheur», s’afflige-t-il, insultant, menaçant, tuant, avant de chuter sur le génial Damsautiste, sorte de pendant francophone au Black Skinhead de Kanye West où le rappeur finit par justifier ainsi sa folie : «Askip j’suis Asperger». J’ai menti est un grand pari d’int