Les signes extérieurs du quatrième album des Dublinois de Fontaines D.C. n’auguraient rien de bon. La pochette déjà, aussi hideuse que celle du précédent (Skinty Fia) était sublime, et puis ce grimage des membres en fluo-punks, comme surgis des nineties en zombies, avec leurs fripes trouvées dans les poubelles de Limp Bizkit et leurs douilles ayant subi les outrages combinés d’une bombe de peinture et d’une canette de 8.6 vomie par un fan de Slipknot. Leur transfert du label à taille artisanale Partisan au mastodonte XL semblait traduire également cette ambition – souvent fatale artistiquement – d’attaquer le parc des arénas planétaires.
D’où ces accoutrements voyants et, possiblement, une musique qui en perdrait l’essentiel de ses fibres au profit de grosses ficelles tapageuses. Le groupe le plus maîtrisé apparu dans le paysage rock-indé de la décennie en cours, dont le rigorisme aussi obtus que leur son forçait l’admiration, aurait donc cédé plus tôt qu’attendu à l’appel de TikTok, de la gonflette sonique et des dollars. On se calme.
Rien d’aussi alarmant à l’écoute de ce Romance, qui grimpe certes de plusieurs crans en intensité générale mais se maintient à bonne distance des groupes horribles dont il a partiellement adopté la panoplie. En interview, le chanteur magnétique Grian Chatten garde ses lunettes