«C’est l’histoire d’un enfant du rock qui s’est retrouvé sur le devant de la scène et qui a dû improviser.» Ces quelques mots dénichés dans la préface de cette autobiographie écrite à quatre mains avec le journaliste Christian Eudeline, résume parfaitement la trajectoire hors norme de Didier «Wampas» Chappedelaine, héros vraiment pas comme les autres du rock’n’roll de notre pays. Un «punk ouvrier» au sens propre, remué en 1972 par une première émotion musicale, la variété «drama queen» du Qui saura de Mike Brant. Cette passion pour le chanteur suicidé ne l’a jamais quitté. Une manière d’éclairer le répertoire, de ce fan des Cramps et des Coronados, toujours habité d’une sorte de romantisme burlesque dont on ne sait pas s’il faut en rire ou en pleurer. Ce sublime exhibitionniste scénique pourtant très pudique, a donc accepté de raconter sa drôle de vie passée entre trente ans de carrière à la RATP dont il finira technicien en électrotechnique, et les salles de concert surchauffées. Une histoire inédite et attachante, se déroulant en partie au centre de la scène alternative française de la fin des années 80, qui fournira avec Manu Chao, la thématique du plus gros tube de Didier et des Wampas. A quand le biopic, avec Pierre Niney ? Faut pas déconner quand même.
Le livre
Didier Wampas, itinéraire bis
(DR)
par Patrice Bardot
publié le 15 novembre 2024 à 21h15
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