Avec leurs mélodies phosphorescentes, les quatre Django Django n’ont pas attendu notre période enténébrée pour pratiquer la luminothérapie musicale. Mais avouons que ce Glowing in the Dark tombe à pic. Apparu il y a une dizaine d’années et précédé d’un fil généalogique qui les rendait immédiatement chérissables – David Maclean, batteur et producteur, est le frère de John Maclean, de l’immense Beta Band –, le groupe irlando-écossais de Londres, signé sur un label français (Because), n’a jamais failli à sa double mission d’enthousiasmer les cœurs et de dégourdir les tendons. A l’image de Hot Chip et Metronomy, leurs seuls rivaux au rayon «feel good» de la ligue électro-rock anglaise, leur façade clignotante dissimule certes d’insidieux nids de bourdons dans les combles, selon ce bon vieil oxymore jamais usé du spleen jovial, mais la période force à s’en tenir aux enluminures plutôt qu’aux jeux d’ombres. «Rouler dans les pensées optimistes d’une fleur en plein essor», propose d’entrée l’emballant Spirals, premier des simili-tubes qui se bousculent sur ce quatrième album, et les guirlandes de claviers psychédéliques en surlignent la volonté d’illumination. Même le plus «dark» Got Me Worried, avec son texte blafard, a le bon goût de se présenter sur un beat trépidant bientôt fondu dans un décor de carnaval brésilien.
Milles lueurs dans la nuit
Capable de collages et d