A l’orée de la soixantaine, contenté au-delà de ses rêves adolescents les plus délirants, Duff McKagan ne demandait plus grand-chose à l’univers. L’increvable bassiste de Guns N’ Roses, à jamais dans les mémoires en échalas cireux aux mains gantés de cuir, avait survécu à peu près à tout : les caprices d’Axl Rose, le crack fumé avec Slash dans les jets privés, l’implosion de son pancréas, la ringardisation des riffs huilés au Jack Daniel’s et l’avènement du streaming. Dernier homme, selon ses dires, à converser avec Kurt Cobain vivant alors qu’un sort similaire l’attendait au tournant, McKagan a évité de peu le précipice et menait ces dernières années sa barque plaquée or en pistolero de luxe. Un «supergroupe» après l’autre, un coup de médiator chez Ozzy Osbourne, un autre chez Iggy Pop, une pige avec Jane’s Addiction et une tournée sans fin et toujours à guichets fermés avec les Guns
Rencontre
Duff McKagan, le bassiste de Guns N’Roses : hard rock cachet
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Duff McKagan, le 13 juillet à Paris. (Lucile Boiron/Libération)
publié le 19 novembre 2023 à 17h49
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