Ce doit être de l’ironie de cimetière. Le 19 mai 2025 démarre comme une journée de travail ordinaire dans la vie de Benoît Gallot, 44 ans, conservateur du Père-Lachaise. Au programme : vente de concessions, organisation des cérémonies religieuses, paperasse administrative… et lancement du chantier visant à améliorer l’accès à la tombe de Jim Morrison. Mais fin de matinée, quand il repasse à la conservation, Benoît Gallot découvre avec stupeur que des journalistes tentent de lui parler : après trente-sept ans de disparition, le buste du chanteur des Doors vient d’être retrouvé, en marge d’une enquête pour escroquerie. En début d’après-midi, la brigade financière et anti-corruption le contacte. Quelques jours plus tard, il répond aux enquêteurs et découvre le fameux buste, couvert de graffitis, usé par le temps, le nez et la bouche manquants, tel qu’il était au moment où il s’est volatilisé. «Assez émouvant…» reconnaît-il, laconique.
La police judiciaire publie une photo du buste sur son compte Instagram. En quelques jours, la nouvelle fait le tour des médias – de