Menu
Libération
Musique

Face au streaming, les radios musicales ont le blues

Article réservé aux abonnés
Concurrencées par les services de streaming devenus la première source de découverte musicale toutes générations confondues, les radios spécialisées sont contraintes de repenser leurs stratégies éditoriales.
«FIP demeure une radio fabriquée par huit programmateurs qui ont la volonté d’être éclectiques puisqu’ils jouent toutes les esthétiques, du jazz au classique en passant par le metal !» (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 11 avril 2025 à 16h35

C’est sans doute la fin d’une époque : pour la première fois, le streaming audio a détrôné la radio comme premier mode d’écoute de la musique en France, toutes générations confondues. Le syndicat national de l’édition phonographique (Snep) l’a révélé le 11 mars, le jour de la parution de son étude annuelle sur l’état de la production musicale en France. Les chiffres rassemblés par l’Ifop pour le syndicat sont effectivement sans appel : les Français écoutent désormais 5 h 48 de musique chaque semaine sur les services de streaming contre 4 h 18 seulement sur les radios. La consommation de musique chez ces dernières se distingue pourtant par sa stabilité étonnante puisque l’année dernière, elles décrochaient un score quasi-équivalent (4 h 10). En revanche, du côté des Digital Service Providers (DSP) comme Spotify et Deezer, c’est l’explosion puisque leur consommation augmente de près de deux heures par semaine en passant de 3 h 55 en 2023 à 5 h 48 l’année dernière ! Sans surprise, c’est chez les 15-24 ans que la consommation des DSP est la plus spectaculaire avec 10 h 30 contre seulement 1 h 02 sur les radios !

Dans ces conditions, on comprendra facilement que, plus que jamais, les FM musicales