Comme certains des rappeurs de sa génération, Femtogo fait le choix de se présenter intégralement masqué. Le visage toujours caché, et avec zéro clip à son actif, cet artiste âgé de 23 ans - une des rares informations que l’on peut directement obtenir en l’écoutant - avance pour l’instant sans montrer son visage et sans donner d’interviews. En tendant l’oreille sur ses morceaux puisant dans de nombreux genres musicaux, on découvre grâce aux références cryptiques de ses textes un vécu qui se dévoile petit à petit avec pudeur.

Actif dans la musique depuis 2020, Femtogo joue des univers et des barrières musicales en livrant un rap plein d’émotion et d’urgence (notamment dans son interprétation, souvent très intense) sur des productions sonores allant à la fois chercher dans la musique électronique, la trap, ou les bandes-son de films. Un moyen pour lui de raconter son histoire à travers des textes remplis de référence à la pop culture, des mangas aux jeux vidéo en passant par le cinéma, pour donner à l’auditeur un peu de sa propre réalité à travers de nombreuses œuvres de fiction.

Un credo que le rappeur applique à nouveau sur son dernier EP La Bête, en compagnie du producteur Vilhelm : influencé par l’heroic fantasy et ses envolées lyriques, le duo a livré ainsi cinq morceaux de rap puissant à base de sonorités électroniques et de chœurs célestes, dans lesquels Femtogo continuait de se raconter, sans non plus trop en dire. S’il faudra sans doute attendre encore un peu avant d’avoir une interview du rappeur, ce n’est pas forcément par ce biais qu’on en saura le plus sur Femtogo. Ses morceaux parlent pour l’instant très bien à sa place, et ce tout en préservant le mystère. C’est bien là le charme de sa musique.

N’en jetez plus. Cette jeune chanteuse à la jolie voix légèrement voilée se lance dans une sorte d’ego trip inversé en forme de déclaration d’amour. Une ténébreuse ballade queer. On n’est pas déçu.

Le français va très bien à la chanteuse anglophile. Un grand moment de l’album très particulier de l’ex-saxo coleader de Poni Hoax. Entre chanson et pop. Hanté et magistral.

Vingt ans, le plus bel âge de la vie ? Cela pourrait être le sous-titre de ce morceau sensible extrait du déjà quatrième album d’un artiste singulier, bâtisseur d’une discographie qui marque la chanson française. A l’aise.

Quatre ans que l’on n’avait plus entendu le trio français. Un plaisir de retrouver leur ambiance psyché pop, pas poussiéreuse et dotée d’un son bien ancré dans la modernité. Pas la peine de danser le jerk.

Deux anciens du groupe Foster The People se réinventent pour rendre hommage à la scène britpop des années 90-2000. Etrangement, c’est le punk-funk musclé de Climax qui ressort de ce premier album nostalgique.