La créatrice parisienne vient de fêter quarante ans de stylisme chatoyant, déluré et poétique avec une féerie musicale au Théâtre de Chaillot et des invités comme Philippe Katerine, Arielle Dombasle ou Blanca Li qui partagent son goût de l’extravagance culottée. Ou pas.
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescente ?
Lou Reed, Transformer. Mon école était en bas de la rue de Rennes, presque sur la place Saint-Germain-des-Prés. Il y avait un disquaire de l’autre côté de la rue et, à la sortie des cours, c’était l’endroit où l’on traînait. C’est là que je l’ai acheté. J’avais quinze ans je crois, mais il était sorti des années plus tôt. Cet album n’a pas d’âge, je l’aime toujours autant.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?
Le MP3.
Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?
Ultra Orange, Palindrome Fantôme.
Où préférez-vous écouter de la musique ?
En voiture au volant, la musique devient la bande-son du film qui se déroule devant le pare-brise.
Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?
Oui, à l’atelier, la radio et chez moi, des playlists de morceaux préférés.
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
La chanson générique de la série d’animation du début des années 70, les Aventures de Colargol. Mais je n’en ai pas tellement honte.
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
Certains morceaux de rap, ça ne me parle pas, je m’en fiche .
Le disque pour survivre sur une île déserte ?
Il m’en faudrait plein, mais j’emporterais Tchaïkovski, Francis Poulenc et les disques des amis car ils me manqueraient évidemment.
Y a-t-il une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attachée et pourquoi ?
J’ai un souvenir ému de WEA qui avait signé le Maxi 45 tours en yaourt égyptien que nous avions fait avec Gilles Riberolles en 1984. C’est grâce à ce disque que j’ai pris le pseudonyme de Chachnil.
Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
Mikado, la Fille du soleil, par Pierre et Gilles.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
J’aimerais bien que les amis chantent en live, ça serait plus vivant.
Préférez-vous les disques ou la musique live ?
Les deux car ça n’a rien à voir. Les concerts sont des moments en soi, et les disques les accompagnent.
Votre plus beau souvenir de concert ?
Ray Charles au Monte-Carlo Sporting vers 1984.
Votre film musical préféré ou votre musique de film préférée ?
Sweet Charity, pour le film musical. Je suis terriblement fan de Shirley MacLaine et j’adore Bob Fosse évidemment. Les Tontons flingueurs, la musique de Michel Magne, pour la musique de film.
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
En ce moment, mon chat partage non-stop la bande-son du défilé du Palais de Chaillot et il supporte aussi de m’entendre répéter en boucle les chansons que je vais interpréter.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Zouzou de Philippe Katerine. Philippe est un grand ami, mais ça ne m’empêche pas d’adorer ce qu’il fait. Cet album est follement doux, très intime c’est un album de famille, il se déroule comme un petit film. J’aime particulièrement le morceau sur sa chienne Zouzou.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
Celui de la chanteuse italienne Raffaella Carrà. Ses chorégraphies sont dingues et joyeuses, j’aurais adoré danser avec elle. Je sais qu’elle avait surtout des garçons comme danseurs, mais puisqu’il s’agit de rêver, j’aurais aussi pu être un garçon.
Le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?
Dernier domicile connu de François de Roubaix. Nous avons fait un défilé au Crazy Horse, j’avais choisi cette musique pour un numéro sur un cerceau avec deux danseuses que j’aime particulièrement, Suzanne Meyer et Charlotte Benz. Elles ont fait une improvisation tellement émouvante que j’en ai pleuré ce jour-là et, depuis, quand je l’entends, je pleure à chaque fois.
Quelles sont vos trois chansons fétiches ?
The Carpenters, Close to you (1970). Ramones, Danny Says (1980). Jimmy Cliff, No Problems Only Solutions (2002).