A une époque où les critiques gastronomiques sont souvent des stars aux visages connus, cette icône de la spécialité a, depuis ses débuts dans les années 80, fait le choix de l’anonymat le plus complet. Même sur Instagram où il termine sa chronique journalière par la phrase «y retournerais-je ?» Dans sa discothèque, certainement.
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?
She Loves You, The Beatles, acheté à l’âge de dix ans avec de l’argent volé dans le porte-monnaie de ma chère maman. J’étais sidéré par leur façon de chanter si rapidement.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique, MP3, autoradio, platine CD, vinyle… ?
MP3 et CD.
Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?
CD import Nokto de la Galaksia Ferjovo, Hosono Haruomi et Towa Tei, membre de Deee-Lite…
Où préférez-vous écouter de la musique ?
Dans mon bureau ou en faisant la cuisine…
Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?
Je débute tôt le matin vers 5 heures, avec en acides accélérés, des hymnes ravageurs : Hit the North de Mark E. Smith & The Fall ou alors Carol de Chuck Berry ; Mr. Motivator, Idles voire Verschwende den Jungend, Deutsch-Amerikanische Freundschaft. Puis molleton Philip Glass, Facades. Suivi d’un silence doublé de earplugs, et là, écritures…
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Árrbakkin, Ólafur Arnalds & Einar Georg Einarsson.
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
«Carglass remplace, Carglass répare».
Le disque qu’il vous faudra pour survivre sur une île déserte ?
Je crains qu’il n’y ait alors aucune prise de courant, ni réseau. Je crois que je chantonnerai toutes les chansons que j’ai aimées, ce que je fais dès que je suis dans un milieu inconfortable : aéroports, gares, douanes, métro, supérette, pissotières, laboratoire analyse médicale, pâtisserie Cédric Grolet, restaurants à menu dégustation…
Y a-t-il un label ou une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attaché et pourquoi ?
Tamla Motown. Tout ce que je n’ai pas : rythme, lascivité, profondeur…
Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
Unknown Pleasures, Joy Division par Peter Saville.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
La version longue de Helter Skelter des Beatles (27 minutes et 11 secondes). Mes enfants (consternés) sont au courant…
Savez-vous ce que c’est que le drone metal ?
Et comment : Hawkwind (1975).
Préférez-vous les disques ou la musique live ?
Disque… Dès qu’il y a plus de deux personnes, je me mets à sangloter de terreur…
Votre plus beau souvenir de concert ?
Alan Vega. Je me souviens de son concert à l’Olympia (1982) avec Kas Product en première partie. Ce qui me rendit dingue dans ce concert, ce furent aussi deux jolies filles dont les mains s’enlacèrent dans le dos d’un garçon qu’elles accompagnaient…
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon sound system ou n’allez-vous jamais en club ?
Je m’y sens comme un additif dans une épicerie vegan.
Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène, mais dont vous adorez les disques et inversement ?
The Beatles.
Votre film musical préféré ou votre musique de film préférée ?
La BO de Lust, Caution de Ang Lee par Alexandre Michel Desplat.
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
Les Tambours du Burundi
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
Jealous Guy, Brian Ferry. A lui faire manger de la terre…
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
David Bowie, Young Americans.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
The Kills. J’ai bien enregistré quatre chansons avec Jun Miyake, Marie France, Jean Touitou mais heureusement, hors commerce.
La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?
Les Amants tristes, Léo Ferré.