L’été dernier, Thomas Bangalter a publié Chiroptera, musique électronique composée pour le ballet du même nom créé par JR et le chorégraphe Damien Jalet. Un an après avoir dévoilé ses Mythologies, œuvre orchestrale au néoclassicisme assumé composée pour Angelin Preljocaj, le Daft Punk flegmatiquement décasqué semblait rendre avec cette pièce essentiellement tenue par la pulsation d’une boîte à rythme et des matières sonores en perpétuelle évolution, un hommage inattendu à une école musicale à laquelle on n’aurait jamais songé à l’associer : la musique concrète.
Pour souvenir, aucun des compositeurs pionniers de ce fleuron musical français – les Pierre Henry, Bernard Parmegiani, Eliane Radigue… – n’était cité dans Teachers, morceau du premier album de Daft Punk dans lequel le duo ébauchait la liste de ses influences, de Brian Wilson à Joey Beltram. Et pour cause : à l’exception d’un album de remixes signés Dimitri from Paris ou Chr