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French Touch au patrimoine culturel de l’Unesco : n’oublions pas nos pionnières et nos pionniers

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La volonté du président de la République de faire entrer les musiques électroniques françaises, pionnières du genre et toujours aussi vivaces, sur la liste du patrimoine immatériel des Nations unies est légitime. Si tant est qu’on y associe les avant-gardistes du siècle dernier.
En France, des artistes immenses ont développé des langages de composition et imposé des processus d’écoute fondamentaux. (Stéphane Ouzounoff/Hans Lucas. AFP)
publié le 25 juin 2025 à 13h52

L’été dernier, Thomas Bangalter a publié Chiroptera, musique électronique composée pour le ballet du même nom créé par JR et le chorégraphe Damien Jalet. Un an après avoir dévoilé ses Mythologies, œuvre orchestrale au néoclassicisme assumé composée pour Angelin Preljocaj, le Daft Punk flegmatiquement décasqué semblait rendre avec cette pièce essentiellement tenue par la pulsation d’une boîte à rythme et des matières sonores en perpétuelle évolution, un hommage inattendu à une école musicale à laquelle on n’aurait jamais songé à l’associer : la musique concrète.

Pour souvenir, aucun des compositeurs pionniers de ce fleuron musical français – les Pierre Henry, Bernard Parmegiani, Eliane Radigue… – n’était cité dans Teachers, morceau du premier album de Daft Punk dans lequel le duo ébauchait la liste de ses influences, de Brian Wilson à Joey Beltram. Et pour cause : à l’exception d’un album de remixes signés Dimitri from Paris ou Chr