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La découverte

Geese, Pierre Rousseau, Nick Cave, GCOM... la playlist du cahier musique de «Libération»

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Geese, un groupe de cinq jeunes mecs d’à peine 20 ans inspirés par Yes et Pink Floyd. (Daniel Topete)
publié le 13 novembre 2021 à 5h50

La découverte

Yes et Pink Floyd. Cinq jeunes mecs d’à peine 20 ans lancent Geese, un groupe inspiré au départ par ces deux formations symboles, surtout pour les premiers, de concept fumeux, de morceaux à rallonge et de prouesses techniques qui se mordent la queue. A priori, pas de quoi s’exciter outre mesure donc. A moins de continuer à se passer en boucle Close to the Edge ou Meddle. Sauf que leur titre inaugural Disco sorti au début de l’été dernier, dont seule la durée de six minutes peut faire songer aux héros du rock prog 70′s, révèle un gang qui se tient rigoureusement à l’écart des mélodies faciles, en développant des arabesques toutes en lignes brisées.

A la manœuvre, un chanteur à la fois puissant, dissonant, et certainement possédé. Le charisme de ce Cameron Winter éclate tout au long de leur premier album, manifeste fiévreux d’une musique dilatée entre pogo-dancefloor et expérimentation. D’où l’évocation lointaine d’un The Rapture qui aurait passé trop de temps dans la cave d’Animal Collective. Enregistré justement dans le sous-sol du batteur en mode total DIY, alors que ses auteurs viennent tout juste de décrocher leur diplôme de high school, Rain Dance transpire de bout en bout d’une ambition clairement affirmée : ces gars ne sont pas là pour amuser la galerie, mais bien pour grimper tout en haut de l’affiche. Le plus vite possible de préférence. Tous les espoirs sont permis. Avec en