Début décembre, entre les hangars du parc expo de Rennes, certains ont pu voir errer une journaliste de Libé hagarde qui, plusieurs jours de suite, abordait des quasi-inconnus en leur demandant : «T’as vu le live de Gildaa ?» La fin des Trans Musicales et le retour à Paris n’ont pas empêché la jeune femme (possiblement obsessionnelle) de continuer à bassiner le monde entier avec ce fascinant spectacle qui se jouera ces prochains jours à Paris – au Centquatre, puis au théâtre du Rond-Point – dans une version augmentée de deux musiciens. A Rennes, Gildaa était seule sur scène, mais à vrai dire cette affirmation ne correspond pas à ce qui a été ressenti dans la salle de l’Aire libre ce soir-là, car quand Gildaa chante, c’est comme si une multitude de femmes et de générations chantaient à travers elle. Imaginez : une sorte de petit salon avec un tapis et quelques tentures, deux-trois instruments électroniques, une machine à écrire, un violon, une kora (instrument à cordes malien au très long manche). Entre une femme voûtée en longue robe de chambre, les cheveux noués dans une coiffe de tissu, l’air suspicieux, une grosse poterie sous le bras. Camille Constantin da Silva a 30 ans, mais Gildaa n’a pas d’âge et mute plusieurs fois à travers cette demi-heure qui relève autant du concert que du théâtre, mais surtout de la
Concert
Gildaa, quête ou double
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Gildaa est le nom de scène de Camille Constantin da Silva. (Suzanne Rault Balet/Suzanne Rault Balet)
par Marie Klock
publié le 5 janvier 2025 à 12h43