La découverte : Hen Yanni, écorchée vive
Les clips sont plus souvent pour les artistes une manière de se cacher que de se montrer. Ce n’est pas le cas de cette Israélienne, queer, délocalisée à Paris qui, au fil des images de Burning Forest dévoile parfaitement la noirceur d’un univers tourmenté qui semble susceptible de basculer à tout moment vers la folie. Peut-être pas tout à fait la fin du monde, mais ça y ressemble quand même un peu. Quand on sait que son premier EP, dont est extrait ce titre fiévreux, a été imaginé alors que sa mère était en fin de vie à l’hôpital où la chanteuse lui rendait visite quotidiennement, on comprend mieux le sens de ces compositions écorchées vives où sa sombre et belle voix rauque est magnifiquement mise en avant.
Le responsable d’un écrin aussi ténébreux que chaleureux se nomme Arnaud Rebotini. Le producteur électro, récompensé d’un César pour la BO de 120 Battements par minute illumine particulièrement Where do we go, délicate ballade électro-métallique somptueuse. Sur Complexity les machines tentent une percée plus radieuse sous le crachin d’un monde marquée par la disparition que ce soit des êtres ou des sentiments. Après avoir traversé les pays (Israël, Italie) et multiplié les expériences de DJ, mannequin ou actrice, Hen Yanni, passionnée également par la danse, a enfin pris le temps de se poser. Celle qui aime ci