Avoir le privilège de l’ancienneté ne garantit pas le succès. En témoigne ce respectable trio blues-rock britannique dans la lignée de Cream ou Free, qui s’est lancé à Bolton, près de Manchester. Un groupe emmené par un formidable guitariste Ian Boulton Smith dont le décès en 1976 marque la fin de la formation. Ironie : en 2006, Paul O’Neill, le batteur-chanteur doit demander au manager des heavy métalleux Iron Maiden l’autorisation d’utiliser le même nom pour sortir une compilation. Bon prince, il accepte à la condition qu’ils modifient leur patronyme en The Bolton Iron Maiden pour éviter toute confusion. Sympa.

Indissociable de sa mascotte, le mort-vivant Eddie que l’on retrouve sur quasiment toutes les pochettes, la «vierge de fer» (nom tiré d’un ancien instrument de torture) est la figure tutélaire de la New Wave of British Heavy Metal. Toujours en activité (le dernier album Senjutsu date de 2021), les Britanniques, emmenés par le chanteur Bruce Dickinson, le bassiste Steve Harris et le guitariste Dave Murray, souvent accusés à tort de satanisme, ont glissé avec l’âge vers un heavy metal tirant sur le rock progressif. Plutôt que les disques récents, mieux vaut s’en tenir à la trilogie 80′s Killers /The Numbers of the Beast /Piece of Mind.