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Isaiah Collier, plein jazz

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Pour le natif de Chicago, en concert au festival Sons d’hiver ce vendredi 31 janvier, «The World is on Fire» poursuit une aventure artistique entamée à 18 ans, où le propos politique se mêle à une musique mystérieusement sombre.
Ni pessimiste, ni optimiste, Isaiah Collier est réaliste, comme sa musique. (Ausar Ra)
publié le 30 janvier 2025 à 18h47

Dans la cosmogonie du jazz, il est récurrent de voir apparaître un nouvel astre qui permet de redéfinir les contours d’un univers en constante reformulation, tout en remettant en perspective les étoiles déjà apparues. C’est de cet œil qu’il faut regarder le récent surgissement d’Isaiah Collier, qui s’est réellement révélé fin 2023 de ce côté de l’Atlantique avec un premier disque sous son seul nom au titre programmatique : Parallel Universe. «Sun Ra dit : Space is the place, Pharoah dit : The creator has the masterplan… Et Marvin Gaye s’est demandé : What’s going on ?»… Sans oublier bien entendu de citer Gil Scott-Heron qui assura que «la révolution ne sera pas télévisée». C’est par cette déclaration esthétique autant que politique, où il se réfère à Weldone Irvine comme Miles Davis, Aretha Franklin comme Fela Kuti, Jimi Hendrix comme