C’est peut-être le reportage le plus masochiste – et biaisé – de toute cette série. Je n’ai jamais pu encadrer Abba, je n’aime pas danser, mais je me suis quand même dit qu’aller au «concert» des «Abbatars» était une bonne idée. Les Abbatars, pour ceux qui n’auraient pas suivi, ce sont les hologrammes d’Agnetha Fältskog, Benny Andersson, Björn Ulvaeus et Anni-Frid Lyngstad, les membres du plus célèbre groupe suédois de tous les temps, modélisés et programmés (on ne sait pas comment et on s’en contrefout) pour un show musical nostalgique qui dure depuis maintenant plus de deux ans à Londres.
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Comment en est-on arrivé là ? Au début des années 80, les deux couples qui formaient Abba se séparent et le groupe n’y survit pas. Mais depuis – il faut bien l’admettre –, le quatuor n’a pas perdu en popularité, vendant des palanquées de disques et hantant toujours aujourd’hui un nombre beaucoup trop élevé de soirées dansantes. A Universal Music, propriétaire des droits, un génie du mal doit donc penser depuis longtemps à tout le fric potentiel généré par une tournée de réunification. Mais bon, les Suédois ne peuvent plus se saquer et sont aussi trop vieux (ils approchent tous des 80 ans) pour se lancer là-dedans. En revanche, comme ils l’ont montré ces dernières décennies avec des sorties de best-of, de films ou de comédie musicale, ils sont toujours partants pour se faire un peu plus de thune.
Paillettes, pantalons en lycra et fond de teint orange
Tout ça nous mène donc au funeste dimanche 16 juin à la Abba Arena, salle de 3 000 places constr