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«Je suis : Céline Dion», le calvaire derrière les vivats

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Sur Prime Video, Irene Taylor suit le quotidien de la diva victime du syndrome de la personne raide (SPR). Un récit éclairant sur la douleur et la perte de soi, malgré le pathos et les ficelles marketing autour de son come-back.
«I Am : Céline Dion» d’Irene Taylor. (Amazon MGM Studios)
publié le 23 juin 2024 à 17h32

Avant, on se cachait pour souffrir, à commencer par les personnalités publiques. Désormais, on le dit, on le montre, s’assumer et témoigner comme victime est devenu un classique, salué comme une démonstration de sincérité et même de courage : exit les faux-semblants, on acte enfin, du fétu jusqu’au puissant, que l’être humain est fragile, fut-il famous. La démarche est perçue comme exemplaire, geste de solidarité avec une communauté (les malades) et de mise en lumière d’une pathologie, avec fort impact pédagogique. Citons, entre autres, les acteurs Michael J. Fox (maladie de Parkinson), Angelina Jolie (porteuse du gène BRCA1 qui prédispose au cancer du sein ou des ovaires), les chanteurs Selena Gomez (lupus), Lady Gaga (fibromyalgie) et Stromae (dépression), et, dans l’Hexagone, Florent Pagny (cancer du poumon), Bernard Tapie (cancer de l’estomac), L