Après Claude, jean. Visiblement la jeune génération n’en a pas grand-chose à battre du référencement Google. Par contre, elle se sent tout de suite plus concernée quand on agite les chiffres de stream. Et ils se comptent déjà en millions pour le précédent projet, le EP LOOP (2023), de cet artiste autodidacte. Mais, bien entendu, posséder de belles statistiques n’augure en rien d’une quelconque pertinence musicale. Ce n’est pas donc la raison pour laquelle on a choisi de mettre en lumière ce Rouennais à l’occasion de la parution de son premier album, C’est quand même bizarre. On a d’abord été secoué par l’originalité de sa voix puissante et rocailleuse, évoquant le trouble bourbonné d’un Tom Waits. Une base solide sur laquelle ce guitariste échafaude un tortueux blues-chanson-rap, imaginé avec son coproducteur et manager ju!les.

Plus chanteur que rappeur, celui qui a été découvert lors de sa victoire à un tremplin organisé par les également bien déglingos Odezenne existe aussi à travers une écriture toute personnelle. Au point que l’on n’est pas forcément certain de comprendre immédiatement le propos de ses chansons balancées comme des coups de poing et qui dépassent rarement les deux minutes cinquante. Mais, même sans explication de textes, on capte tout de suite le sentiment d’urgence se dégageant d’une plume enflammée et affamée. L’expression d’un besoin vital de raconter les turpitudes d’une existence en lignes brisées, traversée par un mal être palpable et où l’amour ne rime jamais avec toujours. Il n’aurait pu mieux rêver comme nom d’album, car oui, jean, c’est quand même bizarre.

Les oldtimers fans du lyricisme des légendaires City Kids devraient trouver leur bonheur avec ces énergiques Niçois qui remettent sur la carte du rock d’ici une ville engloutie depuis les Dum Dum Boys. Qui ça ?

Possible d’être rock avec une voix, un synthé et une boîte à rythmes. Démonstration avec la parution en digital de ce mythique 45 tours signé d’un agité messin, inspiré aussi bien par Bashung qu’Alan Vega. Fort.

Une Basque, Maia Ibar, une Américaine Lee-Ann Curren, imaginent un univers particulier entre shoegaze et électronique. Une chanson à l’image de ce titre déluré : atypique et héroïque. Et ce sont elles qui le disent.

Dispo depuis des semaines, mais de nouveau d’actualité avec la sortie du bel album riche en collaborations de cette chanteuse anglo-japonaise, un bijou de J-pop electro rap, mais 100 % solaire. L’été arrive, profitons-en.

Légende du hardcore français et excellent DJ techno, Manu le Malin relance un label, MKNK, et republie quelques titres cultes dont cette imparable collaboration avec un autre maître français du gros son.