«D’un point de vue personnel, j’ai longtemps ressenti la famille comme un enfermement, comme quelque chose qui m’empêchait d’avoir une existence artistique complètement libre.» Arthur H, père pour la quatrième fois au sortir du premier confinement, pose lui-même les contours d’une équation complexe. «Théoriquement, la vie d’artiste et la vie de famille, ce n’est pas extrêmement compatible. Chacune réclame un engagement, un don de soi intégral. Réussir les deux est une opération délicate mais c’est possible. Un vrai casse-tête chinois, un putain de défi.» Il a conscience, comme la plupart des artistes, que la conciliation entre carrière et vie familiale est toujours un équilibre fragile. Il n’est jamais évident de préserver son environnement intime au milieu du temps de création, de la promotion, des horaires décalés et des kilomètres à avaler. Un jonglage permanent et toujours émotionnellement difficile à gérer (le manque, l’absence, la frustration, la culpabilité…).
«C’est le revers de la belle médaille. Tu ne peux pas te défaire vraiment de cette charge mentale et ça provoque souvent un sentiment d’insatisfaction», reconnaît Cali. Lui n’a jamais appuyé sur la pédale de frein depuis son premier album, l’Amour parfait, il y a pr