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Opéra

«Justice», Hèctor Parra sort les drames

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Malgré ses influences congolaises et son inspiration, un accident mortel dans un village de RDC, qui laissent présager un docu-opéra trépidant, le spectacle du compositeur, mis en scène par Milo Rau, se révèle conventionnel, doublé d’une écriture vocale pénible.
Des images de l’accident et de rencontres avec les villageois sont projetées pendant le spectacle. (Carole Parodi)
publié le 25 janvier 2024 à 23h34

Le nouvel opéra d’Hèctor Parra, suscité et mis en scène par Milo Rau, s’annonçait comme le spectacle chic et choc de la saison ; pas moins de 60 journalistes internationaux ayant fait le déplacement jusqu’à Genève pour assister à sa création mondiale. Un spectacle chic, car le dramaturge, directeur de théâtre, journaliste et essayiste suisse, formé par Tzvetan Todorov et Pierre Bourdieu, fait partie des coqueluches actuelles de la critique. Et un spectacle choc car il rend compte d’une tragédie particulièrement atroce qui s’est déroulée en république démocratique du Congo : en 2019, un camion-citerne transportant de l’acide sulfurique destiné à extraire et traiter des minerais pour le compte d’une multinationale suisse a percuté un bus sur une route de la région de Katanga, entre Lubumbashi et Kolwezi, faisant 21 morts dans des circonstances effroyables, ainsi que de nombreux blessés, l’acide ayant coulé jusqu’à la rivière avoisinante et contaminé les champs.

Milo Rau, qui avait déjà créé un spectacle intitulé le Tribunal sur le Congo, en 2015, et réalisé un documentaire du même nom, en 2017, réunissant victimes, bourreaux, témoins et experts de la «guerre économique la plus v