«J’suis parti là-bas on m’a dit : fais pas ci /J’suis revenu là on m’a dit : fais pas ça», récite Jwles presque comme une comptine au tout début de Joe Da Zin, un de ses titres les plus populaires. A force d’osciller, le rappeur grandi entre New York et Grasse (Alpes-Maritimes) a fini par inventer quelque chose qui ne répond qu’à ses règles à lui, et ce quelque chose s’exprime plus finement que jamais dans Bijoux, nouvel album produit par Blasé et sorti à peine un an après un exaltant 10-titres en binôme avec le producteur house Mad Rey.
Cheveu long, indolence à la Gaston Lagaffe, cagoulé quand le vent est frais et généralement partisan de détails vestimentaires pointus, le personnage est reconnaissable non seulement à son apparence mais aussi à l’alliance d’un flow savamment à l’ouest et d’une diction tout à fait indescriptible, comme un ballon en perpétuel dégonflement – et pourtant d’une précision extrême dans l’écriture. Voilà une dizaine d’années que Jwles, installé en région parisienne désormais, se promène discrètement dans le vaste paysage du rap, p