Tiens les revoilà ! Spécialisés dans la promotion de fortes personnalités rétives à tout formatage industriel, les activistes francophiles de l’écurie la Souterraine n’avait pas eu l’occasion ces derniers mois d’alimenter cette rubrique dont leurs folles découvertes nous ont été si souvent familières. La dernière fois, c’était en 2023 avec l’ingénieuse Sainte Lucie. Le lien est d’ailleurs tout trouvé avec kapeq. L’un de ses premiers titres est justement une relecture du morceau de la Lyonnaise, les Croissants. Ces deux hurluberlus partageant un goût sans limite pour les montages-bricolages ludiques. Mais là où la conseillère municipale propose plutôt un format vignette-free-style, le jeune homme, s’il aime aussi les formats courts arrive à en tirer une substance que l’on peut qualifier de «chanson». Et tout ça à 17 ans, depuis le 11 mars.

Le parcours de ce producteur-chanteur de Grand-Brassac en Dordogne (d’où le titre de sa mixtape) est lui aussi singulier. Après avoir largué le lycée en octobre 2024, il démarre un service civique à… la Souterraine en novembre. Logique que ce guitariste atypique soit accueilli sur la maison qui a fait émerger Chaton ou Barbagallo. Ses élucubrations libres et bricolées mais toujours construites dans un (relatif) esprit mélodique ne pouvait pas trouver meilleur nid. Imaginez du folk lo-fi avec des ramifications dans la musique arabo-andalouse, imaginé sur les machines d’un geek savant fou et vous aurez (un peu) une idée de ce qu’est kapeq. Le mieux étant encore de l’écouter en essayant de décoder ce langage si particulier. Challenge.

On a évoqué ici même récemment le talent de Blasé. On le retrouve à la production derrière le phrasé chanté-parlé désabusé d’un artiste également sculpteur. Habille fournisseur d’une cold wave minimaliste. Troublant.

Rien que pour son titre ce morceau devait de figurer dans cette playlist. Ce drôle de mix entre rave et chanson s’avère extrêmement addictif à l’usage et How to Save the World, le premier album de ce Français vient d’arriver.

Plus de trente ans d’existence, mais les Suédois n’ont rien perdu de leur goût pour les guitares débraillées et les chansons brûlots où, en moins de trois minutes, toute prise de tête est interdite. Sales majestés.

Le roi marseillais de la pop coucher de soleil, ce n’est pas péjoratif, se réinvente en Italien pour cette chanson langoureuse, taillée pour une ballade en Vespa le long de la Méditerranée.

Quand on aime la chanson, on revient toujours vers le classicisme du piano-voix. On imagine bien en concert les flashs allumés des téléphones ondulant au rythme de cette splendide ballade. Simple et beau.