Dès le début, Kelli Hand a occupé une place à part sur la scène électronique mondiale : parmi les toutes premières femmes productrices et DJ du début des années 90, elle s’est surtout imposée comme la première figure féminine majeure de la très exclusive et très masculine scène techno de Détroit, d’où sont issus des piliers tels que Jeff Mills, Mike Banks ou le collectif Underground Resistance.
A lire aussi
Venue à la house music par les disques de Sylvester et Loleatta Holloway et les soirées du légendaire DJ Larry Levan au Paradise Garage de New York, elle fonde en 1990 son propre label, UK House Records, qui deviendra par la suite Acacia Records, et sur lequel elle sortira ses premiers projets, sous différents noms – Etat Solide, Rhythm Formation (duo qu’elle formait avec le producteur Claude Young) ou sous son pseudonyme le plus courant, celui sous lequel la plus grande partie du public la connaissait, K-Hand.
Très vite invitée par des maisons européennes de renom, comme Warp ou ! K7, qui sortira en 1995 son premier album, On a Journey, elle deviendra une habituée des line-ups des plus grands clubs internationaux, de Berghain et Tresor à Berlin au Rex et Concrete à Paris, en passant par le Lux de Lisbonne, le Village Underground de Londres ou le Smartbar de Chicago. Elle enregistrera sans interruption jusqu’en 2017, année pendant laquelle la ville de Détroit la nommera officiellement «Première Dame de Détroit», lors d’une cérémonie au centre municipal Coleman A. Young, pour son rôle de pionnière dans les scènes house et techno. Kelli Hand est décédée le 3 août, de causes non rendues publiques. Elle avait 55 ans.