Qu’on les nomme symphonique ou philharmonique, les orchestres ont souvent du mal à accorder leurs violons avec les différents variants des musiques actuelles. Temps de préparation et de répétitions, utilisation d’une grande salle, personnel (chef, musiciens, arrangeur, techniciens…) en masse à mobiliser… Un orchestre représente une énorme machine à manœuvrer, bien loin des pratiques de la chanson, de la pop, de l’électro ou du rap, dont nombre d’artistes privilégient désormais les formations réduites, l’autoproduction, et parfois même l’ordinateur comme studio. L’occasion est donc trop belle lorsque les portes d’un orchestre s’ouvrent. «Quand la directrice de l’Opéra de Montpellier m’a approché, c’était un projet qui ne se refusait pas», se souvient Alain Chamfort. Ainsi naît début 2021 Symphonique Dandy, durant lequel le chanteur parcourt son répertoire, accompagné de soixante musiciens, concert immortalisé par un album live homonyme. Une création qu’il jouera ensuite au Grand Rex de Paris avec l’Orchestre Lamoureux, puis à Vannes avec l’Orchestre de Bretagne, comme si tourner devenait un jeu d’enfant. «Il suffit de venir avec les partitions et Nobu au piano», sourit Chamfort. Nobu, c’est le petit nom du compositeur et pianiste Nobuyuki Nakajima, que le chanteur a chargé des arrangements. «Il sait très bien u
Musique
Les musiques actuelles répondent à l’appel symphonique
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Concert de Rone, avec l’Orchestre national de Lyon, en juin 2021. (Kévin Buy)
par Pascal Bertin
publié le 24 juin 2022 à 16h14
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