Après l’affaire P. Diddy qui bouscule en ce moment même le rap US, c’est au tour de la country américaine de se confronter à la vague #MeToo. Le chanteur de country Garth Brooks, perçu comme le roi du genre aux Etats-Unis, est accusé de viol par son ancienne coiffeuse et maquilleuse pour des faits datés de 2019. Cette femme, dont l’anonymat est préservé, a déposé plainte jeudi 3 octobre devant un tribunal de Los Angeles, accusant le chanteur de l’avoir violée dans une chambre d’hôtel de la ville californienne. Traumatisée, cette coiffeuse explique avoir songé à se suicider.
Elle est aujourd’hui représentée par Douglas Wigdor, un avocat célèbre aux Etats-Unis pour endosser de nombreux dossiers de violences sexuelles. En 2011 déjà, il avait été l’un des deux avocats de Nafissatou Diallo, qui accusait Dominique Strauss-Kahn de l’avoir violée dans la chambre d’un Sofitel de New York. «La plainte déposée aujourd’hui démontre que les prédateurs sexuels existent non seulement dans les entreprises américaines, à Hollywood et dans les industries du rap et du rock’n’roll, mais aussi dans le monde de la musique country», a insisté l’avocat dans un communiqué.
D’après le dossier, Garth Brooks a déposé une plainte préventive au Mississippi en septembre, où il se dit victime de diffamation et de tentative d’extorsion. Il y accuse également cette femme de lui avoir réclamé plusieurs millions de dollars pour éviter des poursuites.
Le chanteur de 62 ans est une légende de la country, dont la carrière a connu une trajectoire fulgurante depuis la fin des années 1980. En 2015, il avait dépassé Elvis Presley au classement des chanteurs solo ayant vendu le plus d’albums aux Etats-Unis.