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Libération
Des sons animés

Le manga ne manque pas d’airs de musique

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Jazz, hip-hop, rock, classique, punk... Tous les styles musicaux sont d’inépuisables sources d’inspiration pop pour la bande dessinée japonaise, locomotive de l’industrie culturelle.
BLUE GIANT EXPLORER © 2020 Shinichi ISHIZUKA, NUMBER 8 / SHOGAKUKAN (Shinichi Ishizuka/2020. Number 8. Shogakukan)
publié le 1er mars 2024 à 16h59

Dai Miyamoto, un jeune Japonais, arrive aux Etats-Unis avec comme principal bagage son ténor saxophone. Son seul but : s’imposer dans le pays où est né le jazz. Depuis 2013, des millions de lecteurs suivent le parcours de ce personnage de manga. Dans deux séries d’une dizaine de volumes chacune, Blue Giant et Blue Giant Supreme, le dessinateur Shinichi Ishizuka a montré Dai lycéen faisant ses gammes puis apprenant son métier de musicien à la dure en Europe. «J’ai découvert le jazz vers l’âge de 20 ans grâce à un ami qui jouait du saxophone et improvisait sans partition», se souvient Shinichi Ishizuka, fan, entre autres, de John Coltrane. «Dès mes débuts en tant que dessinateur, j’ai su qu’un jour je voudrais m’essayer à une histoire autour du jazz.»

Entamée à l’été 2023, la nouvelle série Blue Giant Explorer, qui se déroule cette fois aux Etats-Unis, est promise au même succès que les précédentes, d’autant que Blue Giant vient d’être adapté en film d’animation (sortie en mars dans les salles françaises). Pour Pauline Croquet, journaliste au Monde et autrice de livres sur Naruto ou la dessinatrice Rumiko Takahashi, le succès de Blue Giant n’est pas étonnant. «Ce qui marche dans les mangas, c’est cette capacité à montrer des c