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Musique

Le rock français ressuscite les années 90

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Le style mais aussi l’esprit contestataire et décontracté de l’époque shoegazing, slacker ou grunge inspirent de nombreux jeunes groupes de tout le pays. A l’origine marginal, le phénomène s’installe peu à peu dans le paysage.
Concert des Sex Shop Mushrooms au Kreizh y Fest à Glomel en mai 2024. (Camille Fabro/Dalle)
publié le 10 janvier 2025 à 16h42

Th Da Freak, SCHØØL, Opinion, Johnny Mafia, Shoe Fiti, Disarme, Loons, Special Friend, Cosmopaark, Tacoblaster, Eggs, Off Center, Last Night We Killed Pineapple, Hoorsees, Clarence, Avalon Bloom, Sex Shop Mushrooms… La liste a beau être longue, ces jeunes pousses issues de toute la France ne menacent en rien la prédominance des musiques urbaines dans les charts de l’Hexagone. Comptant des musiciens entre la vingtaine et la trentaine, leurs noms n’évoqueront rien au grand public, ni même au fan de rock académique, celui prêt à s’offrir le concert d’un groupe de reprises de Dire Straits dans une belle salle.

Inspirés par les vagues américaines de rock alternatif des années 90 (grunge, noisy, slacker…), ils en reprennent aussi les codes esthétiques et les préceptes nés de l’underground : pratique pour le plaisir et sans réelles prétentions lucratives, concerts dans des bars et petites salles, enregistrements en studio quand ils en ont le temps. La spontanéité et l’énergie brute déployée commencent à payer pour une partie de cette armée des ombres qui entrevoit la professionnalisation.

«La révélation, ce fut de découvrir les têtes des musiciens de Sonic Youth et des Pixies.