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Libération
Cinq sur cinq

L’école est finie

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Ils ont changé d’auditoire : de profs, ils sont devenus chanteurs.
Les artistes Clio, Yvan Marc, Pain-Noir, Rose et Erwan Pinard.
publié le 20 juin 2021 à 10h24

De la salle de classe à la scène, il n’y a qu’un pas pour tutoyer un autre public. Si certains ont tiré un trait sur l’enseignement, d’autres poursuivent concomitamment leurs deux activités pour préserver un équilibre mental mais aussi financier.

Clio

On l’a connue raflant les prix dans les tremplins et concours de chanson malgré une personnalité (trop) effacée. C’était il y a six ans, peu de temps après une mise en disponibilité accordée par l’Education nationale (institutrice en primaire à Besançon, auparavant). Des débuts à l’innocence novice et au charme rétro, où elle nous disait sous influence Delerm : «Eric Rohmer est mort /Et moi j’en veux encore.» Son excellent troisième disque, publié à la fin avril, s’intitule l’Amour, hélas et pas de tromperie sur la marchandise. Clio y décline les soubresauts amoureux et leurs corollaires indissociables, prend souvent la posture de la fugitive. Plutôt que de se pâmer devant le duo avec Iggy Pop, mieux vaut retenir l’attrait combiné pour la Nouvelle Vague et les eighties, le joli filet de voix dans le souffle, les teintes d’une mélancolie fauve et la ronde entêtante des refrains qui se parent de discrets effets électroniques.

Yvan Marc

L’un, à coup sûr, des plus beaux discrets de la chanson française. Proche de Mickey 3D, infaillible soutien à ses débuts. Signé en 2005, dans la foulée d’un premier essai autoproduit, en major chez Virgin (Des chiens, des humains). Mais Yvan Marc, aspirant à davantage de quiétude et de r