«J’ai fait cet enregistrement pirate d’Indochine pour rire. En fait, je déteste ce groupe mais je voulais tester ma capacité à déjouer la sécurité de l’Accor Arena.» Trentenaire filiforme au look classique, Christian (1) raconte avec une évidente fierté comment il a réussi à pirater le concert d’Indochine du 29 mai 2021. «C’était le concert qui avait pour but d’évaluer les procédures anti-Covid qui devaient permettre la reprise des spectacles après le confinement. Comme tout le monde, j’étais en manque de musique live et je me suis dit que c’était l’occasion à ne pas louper, poursuit le jeune pirate. J’avais caché mon matériel d’enregistrement dans une boîte de chocolats. La fouille étant sommaire, j’ai pu entrer dans la salle sans être inquiété. Ensuite, j’ai pu enregistrer le concert sans aucun souci ! Le son est excellent mais je ne ferai pas circuler l’enregistrement car je ne veux pas que mon nom soit associé à celui d’Indochine !»
Moult vocations
Christian fait partie d’une communauté en voie de disparition : le bootlegger. A ne pas confondre avec la contrefaçon de disques officiels, le bootleg est un disque vinyle, cassette ou CD publié sans l’accord de la maison de disques d’un artiste. Il propose généralement un enregistrement de concert réalisé de manière illégale, des chutes de studio ou des inédits d’interprètes célèbres dérobées. «Il y avait déjà des pirates dans les années 50 mais, pour l’histoire, le premier disque pirate important est le Great Whit