La fin du Crétacé, le retour. Le 2 décembre, au Madison Square Garden à New York, les dinosaures du hard rock Kiss tiraient leur révérence devant près de 20 000 spectateurs. Après cinquante ans de kermesse metal, Paul Stanley et Gene Simmons, les deux pittoresques septuagénaires fondateurs du groupe, mettaient donc un terme à cette véritable entreprise, une des plus lucratives de l’industrie du rock. Les chiffres de Kiss donnent en effet le tournis puisque la fortune personnelle de Gene Simmons, le plus riche membre du quatuor, est estimée à 500 millions de dollars. L’arrêt du groupe ne signifie pas pour autant que le Moloch du hard rock est enfin rassasié. Kiss va en effet continuer à se produire «pour toujours» (dixit les intéressés), mais sous la forme d’avatars conçus par ILM, la société d’effets spéciaux créée par George Lucas et Pophouse Entertainment, l’entreprise suédoise déjà responsable de la version virtuelle d’ABBA.
En attendant ce proche et réjouissant futur, le vieillissement et le départ à la retraite des grands sauriens du metal posent un problème épineux aux programmateurs des festivals spécialisés. Contrairement au rap,