«Le collectif nous rend plus forts», résume Zoé, attablée avec les membres de Klon dans leur maison champêtre de Montgeron (Essonne) où ils viennent de petit-déjeuner. Lookés au cordeau, tous ont une vingtaine d’années, trois sont frères et sœur, les quatre autres amis pour la vie, et ils forment une «famille». Soudés comme une communauté hippie tout en se référant plutôt aux collectifs du rap qu’ils ont d’abord pratiqué, ils ont publié vendredi leur premier EP de chansons acidulées teintées d’électronique, Nouveau Genre. «J’ai été très seul avant de rencontrer les autres Klon», poursuit Rory : «Dans cette société dénuée de solidarité, vouée au culte de la personnalité sur Instagram et les réseaux sociaux, ma vie a changé du tout au tout.» Et Victor de surenchérir, en exaltant les vertus du groupe : «La symbiose de la musique jouée ensemble, c’est l’une des meilleures sensations au monde.»
«Une entité fantastique»
Les aspirations de Klon prennent le contre-pied d’un récent article du Guardian, consécutif à une interview du chanteur de Maroon 5, Adam Levine, qui déclencha une cascade de réactions hostiles en déclarant avoir «l’impression qu’il n’y a plus de groupes» dans la m