Comme un caillou dans sa chaussure, ou de la poussière d’étoile sur le talon. Dizzee Rascal a célébré cet été le vingtième anniversaire de la sortie de son phénoménal Boy in Da Corner. Un premier album fondateur comme la pop britannique en a connu quelques-uns (Nevermind the Bollocks, Unknown Pleasures, Dummy) et qui lança d’un seul coup un artiste, et le genre dont il devait être perçu comme le messie, le grime. Pas peu fier de ce classique instantané qui – c’est suffisamment rare pour être rappelé – n’a perdu ni son statut ni de sa superbe depuis, Dizzee Rascal a fait le tour des arénas du Royaume (Uni) depuis l’O2 de Londres jusqu’à Newcastle, réédité le disque dans tous les formats et toutes les couleurs, donné des interviews mémorielles pour rappeler qu’il fut le plus jeune lauréat du Mercury Prize, plus prestigieux prix musical britannique qu’il arracha aux mains de Radiohead et Coldplay à l’âge indécent de 19 ans. Or Dylan Kwabena Mills a sorti six autres albums entre-temps, dont le plus décrié, Tongue n’Cheek, lui a valu 4 numéro 1 dans les charts britanniques. Surtout, le rappeur achevait au moment même des festivités les dernières retouches au disque d’après, Don’t Take It Personal – son huitième, particulièrement vivace et explosif, donnant comme un coup de vieux à tous les traumati
Rencontre
«Les puristes sont sur mon dos depuis le début» : Dizzee Rascal, rappeur en flow continu
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Le rappeur Dizzee Rascal à Londres, le 1er février. (Sophie Green/Libération)
par Olivier Lamm
publié le 4 février 2024 à 13h52
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