Menu
Libération
Expérience

Lieux prestigieux, son haut de gamme, fauteuils confortables… L’écoute d’album en version immersive

Article réservé aux abonnés
S’immerger dans un album du début à la fin, dans les meilleures conditions possibles. C’est l’objectif de structures privées, de médiathèques ou de salles de concert qui proposent une expérience artistique alternative aux usages boulimiques de consommation de musique.
Une session d'écoute, organisée par Sonorium, de l'album «-22,7°C» de Molécule, aux Tuileries, à Paris, en février 2018. (Joséphine de Rohan-Chabot/Sonorium)
par Olivier Pernot
publié le 21 mars 2025 à 16h59

«Quand j’étais adolescente, j’adorais écouter des albums sur le vieux tourne-disque de ma tante. Elle avait une belle collection de vinyles, du rock, de la chanson, du reggae. Avec mon grand frère Stéphane, nous piochions dans ces disques et on se faisait nos sessions d’écoute, curieux, attentifs.» Pour retrouver ce plaisir, Caroline Guinet, 32 ans, participe régulièrement aux écoutes d’albums organisées par Sonorium. Plusieurs sessions ont marqué la jeune femme comme celle de The Dark Side of the Moon de Pink Floyd dans l’auditorium du Grand Palais à Paris. «Nous étions plongés dans la pénombre et cela nous a permis de complètement nous projeter dans l’univers de l’album. Cette écoute était grandiose, psychédélique, avec une qualité sonore incroyable.» Caroline Guinet se souvient également de l’écoute de l’album Ptah, the El Daoud d’Alice Coltrane. «Nous étions installés dans des transats au Parc Floral et l’écoute se faisait au casque. J’ai adoré découvrir cet album. Il se parcourt comme une histoire, on se perd dans les sons.» Sonorium est la fusion des deux entités The Slow Listener et Disco Alto qui proposaient déjà des écoutes d’albums. Depuis 2019, cette nouvelle structure a organisé plus d’une cen