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Libération
Plus vite que la musique

Low, Alicia Keys, Chris Isaak, Macy Gray… Les albums de Noël à fuir ou à offrir

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Pour éviter l’indigestion de standards peu inspirés, on vous aide cette semaine à vous y retrouver dans l’offre pléthorique des actualités ambiance bûche et guirlandes.
(DR)
publié le 23 décembre 2022 à 6h00

«Christmas»

de Low (Tugboat/Sub Pop)

Ce disque de Noël-là n’est pas une nouveauté. Mais c’est le seul de cette sélection qui ait véritablement été pensé comme un cadeau par ceux qui l’ont fait. C’était en 1999, Low était alors un groupe bien différent de celui qu’il allait devenir, trio star de ce qu’on appelait le slowcore ; mais déjà, depuis I Could Live in Hope, le groupe préféré, intimement, d’à peu près de tous ceux qui les suivaient. D’où ce mini-album thématique, dédié aux fans, dont la dernière chanson ne s’appelle pas par hasard One Special Gift. Aussi, c’est peu dire que ses huit morceaux résonnent d’une façon particulière après la disparition début novembre de Mimi Parker, percussionniste, chanteuse, pilier droit du groupe, qui s’est désintégré en même temps qu’elle.

On y est d’ailleurs retourné la peur au ventre d’être submergé de tristesse ; mais on avait tort. Mimi Parker, qui s’y épanouit particulièrement, s’y rappelle avant tout à notre bon souvenir comme une chanteuse ­extraordinaire et ludique. Par exemple sur la reprise de Blue Christmas, standard elvisien qu’elle sublime de bout en bout, soprano plein ou en voix de tête ; ou à l’unisson avec Alan Sparhawk, son compagnon, sur Little Drummer Boy, classique de Nana Mouskouri et d’une ­autre famille musicale, les Von Trapp, transcendé en drone shoegaze. Surtout, il y a les origin