Il faut se présenter à l’entrée de service, patienter devant les agents de sécurité, puis marcher quelques mètres avant de découvrir le centre Pompidou, fermé au public pour travaux depuis le 22 septembre, dans son plus simple appareil. A travers le grand hall habituellement grouillant de monde, les échos des quelques voix audibles s’entrechoquent curieusement. Après un escalier, plusieurs couloirs inconnus, un ascenseur et des badges à présenter, voici Maureen, rayonnante au milieu des bâches et des pots de peinture. Elle est en pleine séance photo, avec vue imprenable sur le cœur de Paris. On ne peut plus à l’aise. Elle s’assoit. «J’ai toujours eu la tête sur les épaules», certifie-t-elle presque d’entrée. Cette tête est désormais surmontée d’une couronne.
La «reine du shatta», comme beaucoup qualifient Maureen, originaire de Fort-de-France en Martinique et plus précisément du quartier de Dillon, surplombe désormais la capitale et sera en concert samedi 25 octobre dans le cadre du festival Because Beaubourg. Son premier album qui sort a été sobrement baptisé Queen, et pourtant :