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Rencontre

Mayra Andrade, comme par réenchantement

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L’autrice-interprète cap-verdienne sublime les plus belles plages de son répertoire au côté du guitariste Djodje Almeida dans un nouveau disque, «reEncanto».
Pour Mayra Andrade, «le guitare-voix est une formule maîtresse dans mon parcours.» (Fabrice Bourgelle)
publié le 11 novembre 2024 à 17h06

Renaissance. C’est sans doute la clé d’écoute du nouveau disque de Mayra Andrade, baptisé reEncanto. Texto un «réenchantement» de certaines des plus belles plages de son répertoire, capté lors d’un concert à l’Union Chapel de Londres en novembre 2022 au cours de sa tournée du même nom. Un best of ? «Plutôt un best of myself», tempère la chanteuse, installée depuis une dizaine d’années à Lisbonne après avoir passé un bail à Paris, «une ville aussi belle qu’elle peut être dure à vivre». «Cet enregistrement traduit une certaine maturité, après plus de vingt ans de carrière. Je vais avoir 40 ans, et j’entends tout ça dans ma voix. Il y a une patine, un vécu, plein d’histoires qui se racontent au-delà des mots.»

Cinq ans après Manga, dernier recueil en date où elle ancrait son verbe au cœur de l’Afrique post-moderne, invitant dans son univers des beatmakers sénégalais et ivoiriens pour des sonorités frappées du sceau électronique, la Cap-Verdienne choisit la voie à l’exact opposé : sa voix dans le plus simple appareil, avec l’unique soutien d’un guitariste. «La maternité a fait que j’ai souhaité être dans un cocon musical, une intimité avec le public et une sensiblité qui me permettent de me donner de façon inédite. Le format guitare-voix est une formule maîtresse dans mon parcours, étant cap-verdienne.»

«Alchimie»

Depuis Navega, qui la révélait en 2006, la native de Cuba a beaucoup voyagé, multipliant les pistes et convives : du Guinéen Djeli Moussa