Le regretté Philippe Zdar était un homme de goût. La moitié de Cassius, une des figures emblématiques de la French Touch était aussi un producteur à tête chercheuse, n’hésitant jamais à mettre le savoir de son studio Motorbass au service de jeunes talents, de quelque style qu’ils viennent. C’est ainsi qu’en 2019, cette chanteuse a poussé la porte de la rue des Martyrs et a pu compter sur son soutien pour enregistrer son premier EP. Six années ont passé. Un autre de ses titres a été entendu sur la BO de Emily in Paris, et aujourd’hui, elle s’offre une sorte de nouveau départ sous la forme de cinq compositions, entre folk et pop, où sa belle voix blanche joue davantage sur les émotions que sur la puissance.

Ce n’est sans doute pas un hasard si cette autrice-compositrice aime chanter dans les hôpitaux pour réconforter les âmes et les corps, il se dégage une profonde humanité de ce répertoire très sensible. Réalisé avec l’aide d’Albin de la Simone et de Sylvain Le Gouic à la production, ce disque déploie un classicisme reposant vers lequel on apprécie se réfugier. Une sorte d’antidote à la brutalité ambiante, voire une pause salutaire pour celles et ceux qui n’ont peut-être pas envie de se mettre 24h sur 24 des mélanges musicaux assourdissants hyper ceci cela. La guitare en bandoulière, la jeune femme s’avère une juste exploratrice du sentiment amoureux qu’il soit douloureux (L’amour m’a quittée) ou rempli d’espoir (Ailleurs). Même si l’un de ses morceaux se nomme Rien ne se passe, Mélissende démontre bien le contraire dans ses chansons.

On aime beaucoup le registre chanson sensible, portée par une voix ayant du coffre, mixé avec une belle techno franche du collier qui envoie du lourd. En français, c’est assez inédit. On ne va pas le lâcher, c’est sûr.

Les fans de guitares shoegaze vont tripper en écoutant l’interprétation délicieusement planante qu’en donnent les Français de Schøøl sur cet extrait de leur premier album prévu pour septembre. 90’s for ever.

Valentin Faure de son vrai nom possède un élément essentiel pour les jeunes artistes : du style. Exprimé par cette voix ténébreuse, simili rap sentimental, et dans une bande-son limite cold-wave. Waouh.

Les allumés de Melbourne annoncent leur retour pour juin. En préambule, une sarabande sous étincelles complètement barrée. Punk-blues déglingué où les chœurs féminins provoquent un grand huit émotionnel. Des oufs.

Marseille, ce n’est pas seulement un vivier rap mais aussi un formidable foyer rock. A l’image de ce quatuor dont on aime la folie de cet irrésistible single en mode power-punk. En 1 minute 49, tout est dit.