Un loooooong debrief post-concert : c’est ce qu’a permis, samedi 24 mai à Villeneuve-d’Ascq, un métro lillois en carafe. Pas mal des 50 000 spectateurs venus assister au concert de Bruce Springsteen au stade Pierre-Mauroy n’ont eu pour seule solution de se rabattre sur des navettes, à l’aller comme au retour – compter une heure et demie de queue en moyenne. Cela dit, on avait de quoi papoter. La voix de l’intéressé, pour commencer : alors qu’elle lui avait fait faux bond il y a un an à Marseille, le bilan était cette fois unanime : nickel, puissante, mais aussi agile, capable du caverneux comme du velouté, jusqu’au hululement sépulcral à serrer le kiki des plus endurcis. Mention, pour notre part, aux versions diaphanes de House of a Thousand Guitars et The River, et à un Bobby Jean chanté à tombeau ouvert, comme à jamais inconsolable de l’amitié perdue il y a quarante ans. A 75 ans, l’ex-bondissant fait désormais gaffe en descendant vers la fosse, mais sa patate est telle qu’il n’a rien de cuit, même en trois heures. A l’appui, un E Street Band millimétré, fidèle à sa réputation d’ex-groupe de gosses transmué en machine apte à chavirer les stades.
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