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Libération
La découverte

Monsieur Mâlâ, Marie Madeleine, L’Impératrice, Charlie Faron... la playlist du cahier musique de «Libération»

Chaque week-end, la web radio de «Tsugi» accompagne le cahier musique de «Libération»
Premier album pour Monsieur Mâlâ, où le jazz est traversé d’éclairs funk, électro, brésilien, afro-antillais. (Elynsta)
publié le 23 mars 2024 à 3h52

La découverte : Monsieur Mâlâ, Men Machine

Pas loin d’être miraculeux. De genre déclinant pour vieilles personnes plus ou moins bedonnantes, le jazz est devenu ces dernières années le champ d’exploration de tous les possibles s’adressant désormais à un très large public. Responsable : toute une nouvelle génération de pratiquants sacrément doués, infusés également au rap, aux musiques électroniques, africaines ou caribéennes dont ils utilisent des éléments à bon escient pour créer une passionnante non pas fusion, mais bien union. Nuance.

Exemple avec ce quintette qui, paradoxalement se décrit ainsi en introduction de son premier album My name is Monsieur Mâlâ /I’m not a human, I’m a machine. Une machine certes, mais avec un cœur qui bat très fort tout au long d’un formidable essai inaugural où le jazz est traversé d’éclairs chatoyants funks, electros, brésiliens, afro-antillais. Et on en oublie. Derrière le pseudo, une belle bande de fous swinguant dénommés Nicholas Vella (claviers multiples), Swaéli Mbappé (basse), Yoann Danier (batterie), Robin Antunes (violon, mandoline) et Balthazar Naturel (cuivres). Pour la plupart des sidemen sûrement déjà repérés par les trainspotters, mais que beaucoup vont découvrir pour ce projet emballant et chaleureux. Malgré le CV long comme le bras de ces acteurs, réuni sous ce pseudo dès 2018, il se dégage une simplicité et une spontanéité réjouissante de leur album homonyme. Pour ceux qui aiment le jazz comme dirait l’autre. Et même pour celles et ceux qui le détestent. Belle perf’.

Monsieur Mâlâ (Bridge the Gap /Idol)
En concert le 25 avril à Paris (New Morning)

La playlist

Marie Madeleine Again

Il y a l’armagnac hors d’âge et puis tous ces groupes dont on ne saurait donner une datation précise. Comme ce trio, bien actuel, mais dont les puissants accents cold-electro-wave nous emportent ailleurs. Oui mais où ?

L’Impératrice Me Da Igual

Première nouvelle discographique du groupe emmené par la chanteuse Flore Benguigui depuis 2021. Leur sens du groove hors du commun pour une formation hexagonale se double d’une sensuelle poésie. Imparable.

Charlie Faron Plastique express

Le créateur de la marque de mode Encré, également chanteur, projette de publier un nouveau morceau chaque semaine pour se dévoiler sous toutes ses coutures. Du prêt à porter chic et de qualité.

Bobby Oroza Queen of the Barrio

Ce talentueux crooner pop-rock finlandais se lance dans une ode mélancolique, non pas au trio de clowns du même nom, mais à toutes les reines des quartiers latinos où qu’ils se trouvent dans le monde. Même à Oslo ?

Comma Period Lost Voices from Deep Below

On ne sait pas qui se cache derrière ce projet parisien, mais on décèle un goût certain pour les sonorités analogiques. Lancinante, mélancolique et solidement charpentée, de l’électronique intemporelle et efficace.