«Du sordide et des néons.» Et des millions de disques vendus sur les cinq continents, plus une trace sans pareille dans l’histoire du rock et de la pop synthétique anglaise, difficile à qualifier sauf à s’en remettre aux contraires. Dave Ball, le claviériste du duo électronique Soft Cell, s’est éteint mercredi dans son sommeil à don domicile londonien. Il avait 66 ans.
Au début des années 80, il fut pour tout le monde un élément de décors, l’homme à la moustache impavide derrière son clavier : devant lui, le chanteur Marc Almond brillait comme un astre en torero de l’amour, pendant camp et sexualisé d’une scène néo-romantique – Duran Duran, Spandau Ballet – s’affichant dans des fauteuils en rotin ou sur des yachts de luxe. «On était moins ambitieux qu’eux, racontera plus tard Ball au média Classic Pop. Si on avait fait un clip sur un yacht, il aurait coulé. Il nous aurait plutôt