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Libération
Récit

Mort de Marianne Faithfull : «As Tears Go by», la chanson par laquelle tout a commencé

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La chanteuse disparue ce jeudi 30 janvier s’est fait connaître en 1964, à 17 ans, avec un titre au spleen ahurissant, écrit par Mick Jagger sous la houlette du manager de ce dernier.
Marianne Faithfull et Mick Jagger à Londres en avril 1967. (Getty Images)
publié le 30 janvier 2025 à 21h14

C’est l’année 1964. Les girl groups sont en train de passer de mode aux Etats-Unis, et une nouvelle génération de girls alone en train d’émerger au Royaume-Uni. Elles s’appellent Dusty Springfield, Cilla Black, Lulu. Parmi elles, Marianne Faithfull, moins bonne chanteuse a priori, plutôt influencée par le folk, est repérée via l’entremise de son ami galeriste John Dunbar par Andrew Loog Oldham, manager extraordinaire – en anglais dans le texte – du groupe le plus hot de l’époque, les Rolling Stones. Oldham, cet «oiseau de proie» (dixit Faithfull), a invité la jeune inconnue à rencontrer ses poulains à la fête de lancement du nouveau single de l’ado Adrienne Posta, Shang a Doo Lang, bluette pompée sur un tube des Crystals qui figure dans le haut du panier des démos bricolées par Mick Jagger et Keith Richards en copiant-collant les hits américains du moment. Faithfull, déboulée en jean dans une party remplie de poupées en total look faux cils et robe de soirée, fait peu de cas des chevelus, «des voyous de l’école du coin» qui affolent déjà la jeunesse, scandalisent déjà la bourgeoisie et ont déjà tourné en première partie de Little Richard et Bo Diddley, mais est ravie de découvrir quelques jours plus tard qu’Oldham veut la manager, et lui propose un contrat d’enregistr