A l’inverse des autres grands noms de la musique concrète, sa première famille musicale, Robert Cohen-Solal n’a pas de grande œuvre de musique électronique à son actif. Aucune symphonie dantesque, aucune étude pour bruits de chemin de fer ou sons calmes d’un après-midi d’été au bord de la mer – tout juste une pièce de concert, Lapsus (1970), réalisée avec des sons de tuyau en plastique, jamais commercialisé en disque. En revanche, ses compositions abstraites pour bruits transformés ou sons électroniques rêches ont été plus entendues, et sans doute appréciées, par le grand public qu’aucune sculptée et arrangée par ses coreligionnaires de l’électronique nettement plus célébrés, tels Iannis Xenakis (qu’il assista dans le cadre de ses fameux sons et lumières, les Polytopes), Pierre Schaeffer (qui l’accueillit au Groupe de recherches musicales dès 1964) ou Pierre Henry, auteur des très pop
Disparition
Mort de Robert Cohen-Solal : adieu en grande pompe pour le compositeur des «Shadoks»
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Robert Cohen-Solal en février 1969. (Laszlo Ruszka/Ina. AFP)
par Olivier Lamm
publié le 24 décembre 2024 à 15h52
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