«John Osbourne, j’ai le sentiment que ta vie va prendre un chemin pas banal. Ou tu feras de grandes choses, ou tu finiras en prison.» C’est ce que disait John Thomas Osbourne à son fils aîné, généralement après quelques verres. Il ne s’est pas trompé. A même pas 18 ans, John Michael Osbourne, plus connu sous le nom d’Ozzy Osbourne, était derrière les barreaux. Arrêté pour cambriolage. Retrouvé par la police parce qu’il avait utilisé des gants auxquels il manquait un pouce, laissant ses empreintes partout sur son passage.
Né en 1948, Ozzy Osbourne a grandi à Aston, au nord-est de Birmingham, pris en étau entre trois sœurs plus âgées et deux jeunes frères, dans un capharnaüm incessant – cris, bagarres, alcool, crises à répétition. Le reste du temps, l’école, où on est obligé de le traîner, littéralement : il déteste ça, ne comprend rien, ne retient rien, se fait rosser par les gamins qui le dépassent tous d’une tête et le rebaptisent Ozzy, surnom bouffon qui ne le quittera jamais. Seul répit, le vol à l’étalage avec son unique ami Patrick Murphy et la musique. Tous les samedis soir, ses sœurs se réunissent dans le salon pour chanter leurs morceaux préférés : Chuck Berry, Elvis Presley et les Everly Brothers.
Chefs-d’œuvre rongés par la cocaïne
On ne gagne hélas p