«Ah Jean Seberg vendant le Herald Tribune sur la musique de Martial Solal…» Cette confidence inattendue du trompettiste expérimental américain Jon Hassell, peu avant sa mort en 2021, pointait l’importance de Martial Solal dans le monde de la musique, bien au-delà du seul cénacle des fondus de jazz. Et si ces quelques notes de piano, enluminées de cordes subtiles, resteront à tout jamais associées au nom de Godard, elles font tout autant entrer leur auteur dans l’histoire du cinéma. A Bout de souffle ne fut pas la seule bande originale signée Martial Solal, dont le nom apparaît aux génériques de films de Jean-Pierre Melville comme bien plus tard de Bertrand Blier. Ce n’était pourtant là qu’une infime partie de son œuvre, une imposante discographie qui débuta par une première session du genre historique : la dernière en studio de Django Reinhardt, au printe
Disparition
Mort du jazzman Martial Solal, le piano en liberté
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Martial Solal lors d'un concert à La Mutualité à Paris, le 2 mai 1964. (Jean-Pierre Leloir)
par Jacques Denis
publié le 12 décembre 2024 à 21h54