Avec près de 60 expositions thématiques, en vingt-sept ans, sur des sujets et des figures aussi divers que «Musique et Cinéma», Chopin, et Miles Davis, le musée de la Musique à Paris n’a cessé, depuis son ouverture dans le parc de la Villette, d’attirer un public nombreux et éclectique. Ces évènements, très médiatisés, sont néanmoins autant d’arbres qui cachent la forêt : une collection d’environ 9000 pièces (instruments, œuvres d’art, documents écrits, partitions, accessoires, outils), auparavant abritée au Conservatoire national supérieur de musique (CNSM), dont un dixième est exposé, à l’année longue, sur plusieurs niveaux. Actuellement dirigé par Marie-Pauline Martin, ce musée, dont les origines remontent à la Révolution française, a été intégré à la Cité de la musique dès l’ouverture de cette dernière, en 1997, soit sept ans après le déménagement du CNSM, dans le parc de la Villette, et dix-huit ans avant l’inauguration de la Philharmonie de Paris qui couronne cet ensemble architectural.
En quittant la rue de Madrid, dans le VIIIe, pour l’avenue Jean-Jaurès, l’établissement a gagné de l’espace, de la visibilité, mais aussi des responsabilités : il lui incombe «d’inscrire le patrimoine instrumental dans une histoire culturelle globale, ouverte aux autres arts» ; de «décloisonner les publics», en créant de nouvelles vitrines thématiques «en lien avec les problématiques culturelles contemporaines», et «d’orienter la politique d’acquisition d’œuvres v