Et si Médor avait lui aussi droit à sa playlist ? En janvier 2020, Spotify a lancé un service d’un genre nouveau à destination des fans d’animaux. Sur un site dédié, la plateforme suédoise de streaming propose à ses abonnés de nommer l’animal avec lequel ils vivent (chien et chat évidemment, mais aussi hamster, oiseau, et même iguane) avant de préciser son caractère (tranquille/énergique, câlin/timide, curieux/indifférent) pour obtenir ensuite… une playlist conçue pour son animal domestique, mélangée avec ses propres goûts musicaux sur Spotify. Si cette création a fait un peu de bruit il y a deux ans, la précision très relative des informations demandées sur le site a vite laissé peu de doutes sur le côté gadget de la fonctionnalité. Pourtant, l’ajout de ce service par la plateforme souligne une tendance : les fans de musique aiment la partager avec leurs animaux de compagnie. Est-ce que cela est bien raisonnable ?
En tout cas, ces vingt dernières années, plusieurs chercheurs et universités ont réalisé des études sur les interactions entre les animaux et la musique, cherchant à savoir s’ils étaient sensibles aux artistes écoutés par les humains. Malgré l’oreille différente des animaux, les résultats ont souvent été plutôt surprenants : en 2001, des chercheurs de l’université de Leicester ont par exemple fait écouter à 1 000 vaches pendant 9 semaines de la musique énergique et calme. Le résultat : les vaches produisaient 3 % de lait de plus qu’à leur habitude en écoutant de la