Menu
Libération
Rembobinage

Musique : la cassette audio ne fait plus bande à part

Article réservé aux abonnés
Après le vinyle, revoilà la cassette audio. Pour les nostalgiques, mais surtout pour les jeunes, séduits par son charme désuet. Et l’industrie commence à suivre le mouvement.
Léa et Andreas Aubry, à Paris, le 10 février 2025, dans leur boutique spécialisée dans la vente de cassettes audio. (Joachim Touitou/Libération)
par Olivier Pernot et photo Joachim Touitou
publié le 14 février 2025 à 21h03

«La K7 bande encore». La phrase est affichée en grand au-dessus de la vitrine du magasin Le Club K7 qui a ouvert début janvier à Paris (1). Ce disquaire ne vend pas de disques mais uniquement des cassettes audio. «La cassette est un objet cool alors que le disque vinyle est redevenu commun», expliquent Léa et Andreas Aubry, les créateurs de cette boutique unique en France. A 28 et 35 ans, ils n’ont pas connu l’objet à son âge d’or, les années 1980. Pourtant, ils gardent des souvenirs nostalgiques d’écoute de cassettes audio et d’enregistrement d’émissions radio sur ce support. Avec leur magasin, ils misent sur le retour de cet objet rétro devenu culte. D’autres ont fait le même pari comme Mars Tapes à Manchester, Waltz à Tokyo et Jacknife Records & Tapes à Los Angeles. Ou encore Balades sonores, ouvert à Paris il y a une douzaine d’années. «La cassette n’a jamais complètement disparu», commente Thomas Changeur, le patron de cette boutique. «Elle a survécu dans le milieu indé, le punk, le hardcore, l’expérimental, le reggae, le hip-hop, et aussi dans la musique arabe ou africaine. C’est un objet qui restait peu cher à fabriquer.»

Pendant la première moitié des années 1980, qui voit apparaître le hip-hop et la new wave, la cassette est le format qui révolutionne l’écoute de musique. Aux Etats-Unis, il s’en vend davantage à ce moment-là que de disques vinyles. La cassette a plusieurs avantages. On peut notamment acheter des modèles vierges et enre